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26 août 2011 5 26 /08 /août /2011 17:34

AZNAVOUR

 

"La création d'une taxe exceptionnelle de 3 % sur les revenus du travail et du capital dépassant 500 000 euros par an n'est "pas suffisante", juge, jeudi, Charles Aznavour interrogé sur RTL.   "Moi, je trouve que 3% pour les très riches, ça n'est pas suffisant, on a une dette trop importante pour ça", déclare Aznavour. "Aux États-Unis, les riches, ils ont donné la moitié de leur fortune, ça fait quand même une grosse différence", ajoute le chanteur qui publie lundi un nouvel album intitulé "Toujours" avant d'entamer un récital d'un mois à l'Olympia."

(source AFP)

 

"Le 26 décembre 2008,, le président de la République d'Arménie, Serge Sargsian, a conféré au chanteur français la citoyenneté arménienne6. En février 2009, Charles Aznavour a accepté le poste d'ambassadeur d'Arménie en Suisse qui lui a été proposé par le président arménien. Le 30 juin 2009, il a présenté ses lettres de créance à Hans-Rudolf Merz, président de la Confédération helvétique7. Charles Aznavour est également le représentant permanent de l'Arménie auprès de l'ONU à Genève. Le 26 juin 2009, il a présenté ses lettres de créance à Sergueï Ordjonikidze, directeur général de l'office des Nations unies à Genève."

(source Wikipedia)

 

Pour l'instant, Johnny Hallyday n'a pas encore d'avis sur la question, ni Delon, ni Adjani, ni Kass, ni Mauresmo, ni Daniel Hechter, ni d'innombrables patrons et actionnaires... Ah, il y en a un qui a dit aussi que 3%, c'était pas assez, c'est Djamel Debouzze. Mais il est de Trappes alors ça compte pour du beurre. 

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25 août 2011 4 25 /08 /août /2011 08:03

A 0.9% de croissance au premier trimestre couplée à une timide embellie du marché de l'emploi, il fallait les voir les Lagarde, Baroin, Pécresse et autre Bertrand, se pousser du col, gonflés de suffisance. La crise était derrière nous. C'était les fruits de la politique visionnaire de l'égoutier du Cap Nègre que nous récoltions. Mais il ne faut jamais chanter victoire trop tôt, l'arrogance, l'immodestie et la fatuité n'étant pas gages de bonne gestion. Les résultats pitoyables actuels de notre économie (croissance en berne, chômage reparti à la hausse, commerce extérieur à la rue) me feraient presque plaisir, non pas que je me réjouisse de la déconfiture de mon pays, loin de là, mais parce que les péroreurs d'hier sont d'un seul coup moins volubiles une fois ravalé leur caquet. Bien sûr hier c'était grâce à leur politique et aujourd'hui c'est la faute à la conjoncture parce qu'ils n'osent pas dire à la fatalité ! Comme quoi, au passage, leur politique ne constitue pas une réponse à la conjoncture, mais ça, on s'en doutait.

Demain, pour sauver les finances de la France, ils taxeront le Coca Cola et les footballeurs, faut pas toucher au grand capital. Nul doute que nous aurons bientôt l'occasion de les revoir un beau matin, campés sur leurs ergots bien plantés dans le fumier, leur crête altière, saluer l'astre du jour dont ils penseront que c'est grâce à eux qu'il se lève.  

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24 août 2011 3 24 /08 /août /2011 06:33

  Seize nantis vêtus de lin et de probité pas candide, de cilices et de bures, la corde de chanvre autour du cou, tels les bourgeois de Calais, sont venus faire allégeance au bureau de l'octroi et pleurer qu'on les taxe pour sauver la France.

Mais qui veulent-ils sauver à part eux-mêmes, ces hypocrites? Inquiets, ils souhaitent que perdure un système qui les a nourri, que dis-je, gavé, mais qui aujourd'hui semble au bord de l'effondrement. Et bien sûr, comme il ne faut pas tuer la poule aux oeufs d'or, ils sont prêts à rendre un peu de ce qu'ils ont piqué avant que cela ne chauffe.

Avant, ces rois de l'évasion fiscale se contentaient de verser leur obole à l'UMP, ce qu'ils estimaient être un geste amplement suffisant à la sauvegarde d'une droite bienveillante, une sorte d'assurance tous risques que  leurs petites entreprises ne connaîtrait pas la crise. Pas de bol, car à trop traire la vache, celle-ci ne donne plus de lait, d'où l'idée de la perfuser.

Ceci n'ira pas sans perturber notre stratège économico ultralibéralo-atlantiste qui avait fait de ces adeptes du Fouquet's, une espèce protégée à coup de bouclier fiscal et de parachute doré. Or voilà que les riches demandent une coupe de cheveu au moment ou la valetaille va se retrouver tondue.

Pour faire des affaires, il faut que la machine tourne, même au ralenti, d'où ce sacrifice suprême : la sortie du carnet de chèque.

Ca me rappelle un pays en plein chaos, où des libanais fortunés achetaient tous les deux ou trois mois un tanker de pétrole afin de remettre un peu d'électricité dans les maisons et un peu d'essence dans les voitures pour que leurs commerces vivotent. C'était en Sierra Leone, on y arrive !

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23 août 2011 2 23 /08 /août /2011 14:31

Alors qu'il menait la vie de château en s'occupant de l'argent des autres, il aura fallu que dans un hôtel des Amériques il se conduise comme le sauvage et joue les prédateurs avec ce qu'il crut être une belle de jour. Il était pourtant alors au plus près du Paradis. Ainsi l'homme à femmes créa-t-il le choc et même répulsion, sans compter qu'il faillit avoir la peau d'Anne. Courage fuyons fut sa réaction, à nous deux fut celui de la belle qui décida du choix des armes. Pour sa défense, il n'était pas cinéphile et ne connaissait comme film que touche pas à la femme blanche. Le parapluie du FMI fut moins efficace que les parapluies de Cherbourg  pour quelqu'un qui ne se contentait pas des demoiselles de Rochefort. Son coeur battit la chamade. Il menaçait les relations Est-Ouest et même ses amis trouvaient que le Sofitel était un drôle d'endroit pour une rencontre avec une sirène du Mississipi. N.Y. etait devenue la cité de tous les dangers. Heureusement qu'il se paya un d'Artagnan comme avocat qui raconta un beau conte de Noël. Les temps changent au moins aussi vite que l'opinion et foin du lieu du crime, aujourd'hui DSK peut se dire je rentre à la maison...

 

Et à part ça? Rien de neuf, tout de Deneuve !

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22 août 2011 1 22 /08 /août /2011 07:53

Ça sent la rentrée. Au milieu de ses multiples rediffusions (Tintin fait du vélo, Tintin sauve l'ancien monde et le nouveau, Tintin se recueille aux Invalides, Tintin fait la bise à Merkel), la télé va devoir mettre fin à ses deux sagas de l'été, La Lybie c'était foireux sèrie française à gros budget public, et L'alibi était foireux, sèrie américaine à gros budget privé. Qu'est-ce qu'on va s'emmerder ! Je sais bien qu'il va rester Plus belle la vie  et que Rudy va se taper l'interne , mais passer l'hiver avac ça...

Enfin, on pourra toujours se repasser la cassette des citations de Tintin... allez, juste pour sourire un peu dans la grisaille ambiante, florilège :

 

- " Pour retrouver le chemin du succès, il nous faudra essayer de sortir des sentiers battus (...) ".

 

- " Ne réduisez pas Ségolène Royal à son statut de femme, elle mérite mieux que ça. "  

 

- " Etre candidat pour le prestige de la fonction ne m’intéresse pas. "  

 

- " J'ai changé parce que le pouvoir m'a changé. "

 

- " Si je n'existais pas sans doute faudrait-il m'inventer ?! "

 

- " Je suis un français de sang mêlé "

 

- " Je veux dire à ce jeune des quartiers, s'il veut s'en sortir que nous lui trouverons une formation, un contrat, une rémunération et un emploi. " 

 

et pour finir,

 

- " N'ayez pas peur de faire de grands rêves. "

 

surtout quand ça vire au cauchemar ! Car mercredi on sera tondus, ras tondus, ras tondus...

 


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21 août 2011 7 21 /08 /août /2011 07:30

Je tombe sur ce fait divers dans le "Dauphiné". Celui-ci me rappelle une nouvelle de Mautpassant sur un thème similaire, voire pire qui prouve qu'un peu de bon sens paysan et de pragmatisme vaut mieux qu'intolérance et dogmatisme.

 

 

L’aveu (1)

 

Saïda Abouhachem a été mise en examen, hier, pour le meurtre de sa fille, Marina, 18 ans. Le corps de la victime a été retrouvé par les gendarmes dans le vide sanitaire de l’immeuble le Forest où elle habitait avec sa mère, gardienne des lieux. Selon une source proche de l’enquête, Saïda n’aurait pas supporté que sa fille lui confie avoir eu des rapports intimes avec son petit ami.

 

L’aveu (2)
Le soleil de midi tombe en large pluie sur les champs. Ils s’étendent, onduleux, entre les bouquets d’arbres des fermes, et les récoltes diverses, les seigles mûrs et les blés jaunissants ; les avoines d’un vert clair, les trèfles d’un vert sombre, étalent un grand manteau rayé, remuant et doux sur le ventre nu de la terre.
Là-bas, au sommet d’une ondulation, en rangée comme des soldats, une interminable ligne de vaches, les unes couchées, les autres debout, clignant leurs gros yeux sous l’ardente lumière, ruminent et pâturent un trèfle aussi vaste qu’un lac.
Et deux femmes, la mère et la fille, vont, d’une allure ba- lancée l’une devant l’autre, par un étroit sentier creusé dans les récoltes, vers ce régiment de bêtes.
Elles portent chacune deux seaux de zinc maintenus loin du corps par un cerceau de barrique ; et le métal, à chaque pas qu’elles font, jette une flamme éblouissante et blanche sous le soleil qui le frappe.
Elles ne parlent point. Elles vont traire les vaches. Elles ar- rivent, posent à terre un seau, et s’approchent des deux premiè- res bêtes, qu’elles font lever d’un coup de sabot dans les côtes. L’animal se dresse, lentement, d’abord sur ses jambes de de- vant, puis soulève avec plus de peine sa large croupe, qui semble alourdie par l’énorme mamelle de chair blonde et pendante.
4 Texte publié dans Gil Blas du 22 juillet 1884, puis publié dans le recueil Contes du jour et de la nuit.
– 34 –Et les deux Malivoire, mère et fille, à genoux sous le ventre de la vache, tirent par un vif mouvement des mains sur le pis gonflé, qui jette, à chaque pression, un mince fil de lait dans le seau. La mousse un peu jaune monte aux bords et les femmes vont de bête en bête jusqu’au bout de la longue file.
Dès qu’elles ont fini d’en traire une, elles la déplacent, lui donnant à pâturer un bout de verdure intacte.
Puis elles repartent, plus lentement, alourdies par la charge du lait, la mère devant, la fille derrière.
Mais celle-ci brusquement s’arrête, pose son fardeau, s’assied et se met à pleurer.
La mère Malivoire, n’entendant plus marcher, se retourne et demeure stupéfaite.
– Qué qu’tas ? dit-elle.
Et la fille, Céleste, une grande rousse aux cheveux brûlés, aux joues brûlées, tachées de son comme si des gouttes de feu lui étaient tombées sur le visage, un jour qu’elle peinait au so- leil, murmura en geignant doucement comme font les enfants battus :
– Je n’peux pu porter mon lait !
La mère la regardait d’un air soupçonneux. Elle répéta :
– Qué qu’tas ?
Céleste reprit, écroulée par terre entre ses deux seaux, et se cachant les yeux avec son tablier :
– 35 –
– Ça me tire trop. Je ne peux pas.
La mère, pour la troisième fois, reprit :
– Qué que t’as donc ?
Et la fille gémit :
– Je crois ben que me v’la grosse.
Et elle sanglota.
La vieille à son tour posa son fardeau, tellement interdite qu’elle ne trouvait rien. Enfin elle balbutia :
– Te... te... te v’la grosse, manante, c’est-il ben possible ?
C’étaient de riches fermiers les Malivoire, des gens cossus, posés, respectés, malins et puissants.
Céleste bégaya :
– J’crais ben que oui, tout de même.
La mère effarée regardait sa fille abattue devant elle et lar- moyant. Au bout de quelques secondes elle cria :
– Te v’la grosse ! Te v’la grosse ! Où qu’t’as attrappé ça, roulure ?
Et Céleste, toute secouée par l’émotion, murmura :
– J’crais ben que c’est dans la voiture à Polyte.
La vieille cherchait à comprendre, cherchait à deviner, cherchait à savoir qui avait pu faire ce malheur à sa fille. Si
– 36 –
c’était un gars bien riche et bien vu, on verrait à s’arranger. Il n’y aurait encore que demi-mal ; Céleste n’était pas la première à qui pareille chose arrivait ; mais ça la contrariait tout de même, vu les propos et leur position.
Elle reprit : – Et qué que c’est qui t’a fait ça, salope ? Et Céleste, résolue à tout dire, balbutia : – J’crais ben qu’c’est Polyte.
Alors la mère Malivoire, affolée de colère, se rua sur sa fille et se mit à la battre avec une telle frénésie qu’elle en perdit son bonnet.
Elle tapait à grands coups de poing sur la tête, sur le dos, partout ; et Céleste, tout à fait allongée entre les deux seaux, qui la protégeaient un peu, cachait seulement sa figure entre ses mains.
Toutes les vaches, surprises, avaient cessé de pâturer, et, s’étant retournées, regardaient de leurs gros yeux. La dernière meugla, le mufle tendu vers les femmes.
Après avoir tapé jusqu’à perdre haleine, la mère Malivoire, essoufflée, s’arrêta ; et reprenant un peu ses esprits, elle voulut se rendre tout à fait compte de la situation :
– Polyte ! Si c’est Dieu possible ! Comment que t’as pu, avec un cocher de diligence. T’avais ti perdu les sens ? Faut qu’i t’ait jeté un sort, pour sûr, un propre à rien !
Et Céleste, toujours allongée, murmura dans la poussière :
– 37 –
– J’y payais point la voiture ! Et la vieille Normande comprit.

Toutes les semaines, le mercredi et le samedi, Céleste allait porter au bourg les produits de la ferme, la volaille, la crème et les œufs.
Elle partait dès sept heures avec ses deux vastes paniers aux bras, le laitage dans l’un, les poulets dans l’autre ; et elle allait attendre sur la grand’route la voiture de poste d’Yvetot.
Elle posait à terre ses marchandises et s’asseyait dans le fossé, tandis que les poules au bec court et pointu, et les canards au bec large et plat, passant la tête à travers les barreaux d’osier, regardaient de leur œil rond, stupide et surpris.
Bientôt la guimbarde, sorte de coffre jaune coiffé d’une cas- quette de cuir noir, arrivait, secouant son cul au trot saccadé d’une rosse blanche.
Et Polyte le cocher, un gros garçon réjoui, ventru bien que jeune, et tellement cuit par le soleil, brûlé par le vent, trempé par les averses, et teinté par l’eau-de-vie qu’il avait la face et le cou couleur de brique, criait de loin en faisant claquer son fouet :
– Bonjour Mam’zelle Céleste. La santé ça va-t-il ?
Elle lui tendait, l’un après l’autre, ses paniers qu’il casait sur l’impériale ; puis elle montait en levant haut la jambe pour atteindre le marche-pied, en montrant un fort mollet vêtu d’un bas bleu.
– 38 –
Et chaque fois Polyte répétait la même plaisanterie : « Ma- zette, il n’a pas maigri. »
Et elle riait, trouvant ça drôle.
Puis il lançait un « Hue cocotte, » qui remettait en route son maigre cheval. Alors Céleste, atteignant son porte-monnaie dans le fond de sa poche, en tirait lentement dix sous, six sous pour elle et quatre pour les paniers, et les passait à Polyte par- dessus l’épaule. Il les prenait en disant :
– C’est pas encore pour aujourd’hui, la rigolade ?
Et il riait de tout son cœur en se retournant vers elle pour la regarder à son aise.
Il lui en coûtait beaucoup, à elle, de donner chaque fois ce demi-franc pour trois kilomètres de route. Et quand elle n’avait pas de sous, elle en souffrait davantage encore, ne pouvant se décider à allonger une pièce d’argent.
Et un jour, au moment de payer, elle demanda :
– Pour une bonne pratique comme mé, vous devriez bien ne prendre que six sous ?
Il se mit à rire : – Six sous, ma belle, vous valez mieux que ça, pour sûr. Elle insistait : – Ça vous fait pas moins deux francs par mois. Il cria en tapant sur sa rosse :
– 39 –
– T’nez, j’suis coulant, j’vous passerai ça pour une rigolade. Elle demanda d’un air niais : « Qué que c’est que vous dites ? » Il s’amusait tellement qu’il toussait à force de rire.
– Une rigolade, c’est une rigolade, pardi, une rigolade fille et garçon, en avant deux sans musique.
Elle comprit, rougit, et déclara :
– Je n’suis pas de ce jeu-là, m’sieu Polyte.
Mais il ne s’intimida pas, et il répétait, s’amusant de plus en plus :
– Vous y viendrez, la belle, une rigolade fille et garçon !
Et depuis lors chaque fois qu’elle le payait il avait pris l’usage de demander :
– C’est pas encore pour aujourd’hui, la rigolade ?
Elle plaisantait aussi là-dessus, maintenant, et elle répon- dait :
– Pas pour aujourd’hui, m’sieu Polyte, mais c’est pour sa- medi, pour sûr alors !
Et il criait en riant toujours : – Entendu pour samedi, ma belle.
– 40 –
Mais elle calculait en dedans que depuis deux ans que du- rait la chose, elle avait bien payé quarante-huit francs à Polyte, et quarante-huit francs à la campagne ne se trouvent pas dans une ornière ; et elle calculait aussi que dans deux années encore, elle aurait payé près de cent francs.
Si bien qu’un jour, un jour de printemps qu’ils étaient seuls, comme il demandait selon sa coutume :
– C’est pas encore pour aujourd’hui, la rigolade ?
Elle répondit :
– À vot’ désir m’sieu Polyte.
Il ne s’étonna pas du tout et enjamba la banquette de der- rière en murmurant d’un air content :
– Et allons donc. J’savais ben qu’on y viendrait.
Et le vieux cheval blanc se mit à trottiner d’un train si doux qu’il semblait danser sur place, sourd à la voix qui criait parfois du fond de la voiture : « Hue donc, Cocotte. Hue donc, Co- cotte. »
Trois mois plus tard, Céleste s’aperçut qu’elle était grosse.
** *
Elle avait dit tout cela d’une voix larmoyante, à sa mère. Et la vieille, pâle de fureur, demanda :
– Combien que ça y a coûté, alors ? Céleste répondit :
– 41 –
– Quat’ mois, ça fait huit francs, pour sûr.
Alors la rage de la campagnarde se déchaîna éperdument, et retombant sur sa fille elle la rebattit jusqu’à perdre le souffle. Puis, s’étant relevée :
– Y as-tu dit, que t’était grosse ? – Mais non, pour sûr. – Pourqué que tu y as point dit ? – Parce qu’i m’aurait fait r’payer p’têtre ben ! Et la vieille songea, puis, reprenant ses seaux : – Allons, lève-té, et tâche à v’nir.
Puis, après un silence, elle reprit :
– Et pis n’li dis rien tant qu’i n’verra point ; que j’y ga- gnions ben six ou huit mois !
Et Céleste, s’étant redressée, pleurant encore, décoiffée et bouffie, se remit en marche d’un pas lourd, en murmurant :
– Pour sûr que j’y dirai point.



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15 août 2011 1 15 /08 /août /2011 08:18

Un ami à moi qui se reposait dans le sud de la France devant regagner Paris précipitamment pour raisons professionnelles, m'a proposé de profiter quelques jours de sa villégiature. Oh, l'endroit est modeste; il n'y a même pas le tout à l'égout c'est pour dire, et pour toute plage, il n'y a que des rochers. Il me prête aussi son vélo, il m'a prévenu qu'il faudrait remonter la selle. Le seul ennui, c'est qu'il me laisse aussi sa belle-mère, une vieille italienne acariâtre. J'espère au moins qu'elle sait faire des pâtes et qu'elle ne va pas me demander si j'ai des relations dans le tout à l'égout...

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14 août 2011 7 14 /08 /août /2011 08:25

OUT

Euthanasie : en France, seules l'euthanasie passive et la canicule sont légales.

Hit Parad : Toulouse, Dalaï Lama 7000 / Lourdes, Marie Hossein 25000 / Bordeaux, France-Irlande, 34000. Bilan: tintin au tibet, l'étoile mystérieuse et objectif lune (si l'on trouve le capitaine ad'hoc).

AAA : plus on a de A et plus on rit mais ça n'empêche pas de recevoir une pile.

BHL : Mais qui peut bien en vouloir au ministre des affaires étrangères? Jean-Baptiste Botul ?

Rentrée : NS est débordé. Il n'ira plus qu'aux enterrements de gradés. La chair à canon d'Afghanistan est prévenue, plus de médailles.

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12 août 2011 5 12 /08 /août /2011 08:00

Dans le temps, pour sauver la Royauté, on chargeait Angélique Marquise des Anges (un ersatz de Blanche-Neige cheftaine des nains)d'une improbable mission durant laquelle elle apprenait à ses dépens que contrairement aux anges, les démons, comme les nains d'ailleurs, sont bien montés. Battue, violée, maltraitée comme une soubrette de Sofitel, elle arrivait malgré tout à atteindre les bras du beau Nicolas Peyrac, qui ne chantait pas encore, en fait un gnome à cicatrices claudiquant qu'on aurait dit Ribéry. Du coup, on savait plus trop si la Royauté avait été sauvée par ce qu'il restait de la vertu, en tout cas, cela ne devait pas durer longtemps.

Une révolution industrielle plus tard, pour sauver la Patrie, on eut recours à une putain de la République, à cette époque on en trouvait encore, c'était bien avant "ni putes, ni soumises". Pour développer sa petite activité, qu'elle exerçait avec beaucoup d'énergie, elle fut largement sponsorisée par une marque de lubrifiant. Ainsi, l'entremetteuse de Taïwan devint-elle une vedette.

Aujourd'hui que nous sommes sous Sarkoléon 1er, il faut dire que les choses de la République empirent royalement. Il faudrait au moins un miracle pour nous en sortir avant les élections prévues pour l'an 5 après NS président. Qu'à cela ne tienne, le plus grand metteur en scène après Dieu et NS président que l'Ile de France n'eut jamais compté, j'ai nommé Nicolas Peyrac le retour, a décidé de mettre les petits plats dans les grands en investissant Lourdes en plein Ramadan, histoire d'offrir un  iftar à toutes les communautés. Frédéric Mitterrand n'aurait pas fait mieux.

Cependant, eu égard à la situation économique désespérée, il a été estimé que Marie, seule et face à la concurrence du passé, ne faisait pas le poids, surtout qu'elle était Vierge. Un paralytique par ci, un cancer par là, ça vous sauve pas du désastre. Aussi a-t-il convoqué toute la Sainte Famille, Jésus, Marie, Joseph, il parait que plus on est à mettre le pied gauche dans la grotte, plus ça porte bonheur. Dans le rôle de Bernadette Soubirous, nous aurons France 3, c'est-à-dire vous, mais tous ceux qui sont à jour de la redevance seront dispensés de quête à l'entracte. Après 106 ans de séparation entre l'Eglise et l'Etat, c'était bien la moindre des choses que la Sainte Famille file un coup de main, on n'allait pas attendre 107 ans, en 2012 c'est les élections.

Bon, et si ça foire? En attendant que pendant la campagne, NS président nous promette la construction d'un mur des lamentations, il ne nous restera plus, comme disait Coluche, que Lisieux pour pleurer et un grand metteur Hossein.

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11 août 2011 4 11 /08 /août /2011 13:54

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