Le blog de Axel21

Quand je pense, mais quand je pense que j'ai vécu trois ans au Panama dans les années 80, il y a un siècle. J'avais un compte à la BNP (la Banque Nationale de...Paris), une succursale judicieusement installée dans un pays qui, à l'époque, comptait déjà plus de 120 banques... A mon départ, n'ayant pas les moyens de me payer un yatch même avec un pavillon de complaisance, je me suis dit, finaud, laisse ton compte ouvert à Panama. J'y laissai 1.50$, partagé entre la confiance actuelle, mes moyens et mes espoirs. Hélas, dans ma vie, je n'eu jamais assez de fric pour en planquer une partie off shore. Pire que ça, au bout de quelques années, mon compte panaméen étant sans activité,  la BNP me sucra mon dollar cinquante et ferma mon compte. Si ça c'est pas encourager la malhonnèteté !

Et si Abdeslam, qu'on nous présente comme l'ennemi public n°1 et dont l'arrestation porterait un coup décisif à Daesch, et si Abdeslam n'était que ce qu'il est, une petite racaille de banlieue pourrie, inculte, dévoyée, déscolarisée,vivant avec ses copains d'impossibles rêves de rapines et de trafics. Tenancier de bar, buveur d'alcool, Abdeslam ne devait avoir du coran qu'une idée fort lointaine. Qu'importe, il a suffit qu'un de ses potes ait fait le pélerinage en Syrie et en soit revenu investi d'une mission (mais on peu aussi imaginer que l'EI ait manipulé un connard en s'en débarrassant), pour qu'il recrute ses anciens potes du bas de l'immeuble. Toi, t'es cap? Oui, cap. Pour les Kalches, c'est un jeu d'enfant, surtout quand on est sponsorisé. L'intendance, les transports, les exfiltrations, ce sont les potes de la cité qui s'en occuperont, comme des caches pour le suivi. Là, on ne pose pas de questions. Puis vient le baroud d'honneur et ses 130 morts. Rien à voir avec la religion, seulement avec la haine du rejet, la frustration des exclus. Bien entendu, l'EI se fait un plaisir de récupérer l'action de ces desperados acquis à sa cause à peu de frais. Abdeslam n'est qu'un petit poisson, sans idéal, sans morale, sans envergure, un trouillard, un dégonflé apeuré resté terré dans son quartier grâce à l'aide de ses amis d'enfance, pas grâce à l'Etat Islamique et que l'on veut essayer de nous faire prendre pour un cador. Une merde oui.   

Enfin, les cubains vont cesser d'être des parias, même si beaucoup ne les avaient jamais oubliés, du fumeur de Havane à Jean Ferrat, de Danièle Mitterrand à moi-même.

La loi El Khomri, qui n'en est pas à une près, c'est pourtant simple : il faut donner plus de souplesse aux PME pour embaucher et aussi pour licencier. Mais, mais, mais, mêêh, il faut donner en même temps plus de sécurité aux employés pour qu'ils n'aient pas l'impression de faire ceinture, tout en minimisant leurs indemnités prud'homales et en réduisant leurs indemnités de chômage en valeur et en temps. La sécurité là-dedans? C'est qu'on embauchera plus facilement si l'on est sûr de pouvoir débaucher aussi sec (comme au Canada). L'employé pourra aussi, le veinard, avoir un CDI de 6 mois. Il suffisait de songer à déterminer l'indéterminisation du contrat indéterminé en lui fixant une durée (une idée d'énarque, vous pouvez pas comprendre). En gros, il suffira de balancer le beurre et l'argent du beurre avec la crèmière tout en ménageant la chèvre et le chou puis laisser cuire dans son jus en restant assis sur la clôture. En France, on aimme bien brasser de l'air en se battant contre des moulins à vent, alors pas étonnant que dans l'hexagone on recherche la quadrature du cercle... 

Non Umberto Eco n'était pas pingre, prévoyant tout au plus, bref, philosophe. C'est là que ça se gâte. J'ai essayé de lire le "Nom de la rose", sans comprendre le titre, sans comprendre la scolastique médiévale et encore moins le latin.Lecture ardue donc, qui n'ira pas jusque au bout comme pour le programme des socialistes. Il m'a fallu JJ Annaud pour cerner plus ou moins les intentions d'Eco, faut dire que le décor était beau. D'Annaud, je me souvenais de la guerre du feu, où surtout l'homme découvrait le feu de la levrette, ce que je compris comme une inovation majeure avant l'invention des missionnaires. Du coup, le polar médiéval parvint partiellement jusqu'à mon entendement. Mais voilà, je voulus récidiver en lisant le "Pendule de Foucault" avec la force d'un Coriolis. Purée, c'était pas la bonne force. Car pour se lancer là-dedans, fallait avoir pas mal de références historiques, ésotériques, mythologiques, religieuses, scientifiques, métaphysiques, philosophiques, artistiques, politiques, etc incompatibles avec un voyageur sans bagage. Bref l'Eco, logique, m'a foutu la cosse, je vais relire le "Petit Prince" pour oublier le cri d'Eco mourant, le soir au-dessus des jonques.