Depuis que notre matamore a pris la tête de l'invincible armada partie chasser Kadhafi, je découvre avec étonnement son intérêt subit pour le sort du peuple lybien. Doit-on rappeler que ce néo-défenseur de la veuve et de l'orphelin trouvait il y a peu encore que Kadhafi avait retrouvé toute sa respectabilité, respectabilité confirmée par le Sar-cow-boy envoyé aux Tunisiens comme ambassadeur? Doit-on rappeler également qu'il a permis à l'ancien paria, un retour spectaculaire sur la scène internationale en le recevant comme un nabab à Paris?
Mais qu'a donc fait Kadhafi à notre stratège pour qu'il lui tourne les talonnettes? Pourtant, avec les dictateurs il est généralement plus conciliant. A Ben Ali à qui sa ministresse des affaires étrangères voulait envoyer des forces spéciales pour mater la rébellion. Au Tchad où Idriss Deby, dictateur en place depuis 20 ans, période durant laquelle il aura tué plus de 25 000 Tchadiens, a été sauvé pour la énième fois par l'intervention des forces françaises, la dernière le 8 février 2008.
Oui, vraiment, je m'interroge.