Décidément, les journalistes français sont tombés bien bas. Alors qu'on a la crise, le Mali, le chômage, des handballeurs pourris et DSK, ils n'en ont plus que pour cette petite dinde écervelée (c'est dire le niveau)qu'ils pistent comme si c'était Bernadette Scoubidou de retour à Lourdes. Déjà qu'on avait eu droit à l'inénarrable Betancourt! Et merde, quoi ! C'est pas parce que cette nunuche s'est amourachée à l'insu de son plein gré d'un mafioso mexicain spécialisé dans les enlèvements qu'elle doit être reçue comme le Dalaï Lama de retour du Pérou. Si elle a quelque chose à reprocher à la justice mexicaine, qu'elle lui fasse donc un procès. Qu'elle n'ait rien vu ni entendu pendant qu'elle vivait avec son bandit, j'en doute. Qu'elle ne se soit pas étonnée de ne pas le voir partir au boulot tous les matins avec sa cravate et son attaché-case, j'en rigole. Que la police mexicaine ait merdé lors de son arrestation, j'en prends acte. Mais pourquoi diable, lorsque l'on a demandé aux parents de la nunuche s'ils connaissaient leur futur gendre, ils ont nié alors que la police possédait une photo de toute la sainte famille déjeunant dans un restaurant? Qu'elle soit libre, tant mieux pour elle et pour tout dire je m'en fous. Non, ce qui m'énerve, c'est qu'ils seront tous là, sur le tarmac, pour la recevoir comme jamais soeur Emmanuelle ne fut reçue, ni même soeur Teresa, les journalistes comme des vautours, les politiques comme des politiques. Les présidents nouveaux ou anciens diront "c'était grâce à moi", "non, grâce à moi", les ministres, tous seront là pour se faire mousser ! Ah quelle belle victoire de la France sur ces salopards de mexicains basanés ! Oui, excuse-moi soeur Emmanuelle, tu ne seras sans doute jamais béatifiée comme cette Sainte-Nitouche! Mais après tout, yalla...